Préface du catalogue "Face à Face" galerie L&Z Nivelles

Disciple émancipé de Chillida, c'est un mano à mano avec les arts premiers que Johan Baudart nous impose avec autorité. Il slalome, fonce, déforme, tord et retord, toujours à la recherche d'une vérité sensible et constamment cerné par le doute assumé. Dans cet équlibre précaire de la pénompbre, Johan Baudart respire, transpire entre les vides, les volumes, les formes et la lumière.

Les arts premiers et leurs fondements tribaux sont l'essence même de l'art, parce que comme le répète Johan, ils réunissent en un tout, religion, sacré, culture, mystique et beauté. Des arts dont la fonction première était de guérir, protéger et guider l'âme des hommes vers l'excellence depuis la nuit des temps.

C'est dans ces arts bruts, fondamentaux qu'ont été coulées et moulées les réflexions essentielles des premières civilisations. Ils sont les plus solides des socles, racines sur lesquelles Johan Baudart travaille et s'élève un peu plus chaque jour.

Socles évidents pour l'artiste, ce mineur de fond et de forme qu'est Johan Baudart, a très tôt et instinctivement ressenti bien plus que compris que ce "sacré" était l'essentiel, les racines où traquer la vérité pour éviter de se perdre et avancer dans la gluante pénombre artistique de nos sociétés contemporaines.

Un "sacré" qui lui fournit le terreau propice à des saillies sensuelles, prenantes mais légères et des envolées d'une beauté qui vous prend aux tripes et ne se comprend qu'avec ce qu'il y a de meilleur en nous.

Mais Johan Baudart nous cache, nous interdit la raison, nous protège de la raison. Il s'adresse sans détour au coeur, celui animal, ancestral, profondément ancré dans notre "préhistoire". L'émotion est forte. Elles peut dérouter et parfois irriter notre environnement quotidien où l'explication rassure. Plantés devant ses oeuvres, il arrive qu'un sentiment rare nous apaise et nous tire vers le haut, là où la beauté flirte avec la vérité.

Mais ce face à face a un prix pour l'artiste : une paradoxale aspiration vers une profonde solitude.

(Francisco Palomar Custance 2022)

Préface du catalogue "Les Labyrinthes Intérieurs" Galerie Schlassgoart Luxembourg

J'ai toujours eu une relation particulière avec les sculpteurs qui travaillent le métal. Des artistes comme Eduardo Chillida, Richard Serra, Bernar Venet, me fascinent, moi, homme de l'acier, des lignes et des monumentales architectures. Retrouver chez eux cette rigueur toute mathématique qu'exigent les grandes constructions et y trouver ce supplément d'âme qui fait l'oeuvre d'art tient à une adéquation qui me bouleverse.

Ma rencontre avec johan Baudart, artiste belge qui vit et travaille à Mons et dont l'oeuvre est toute entière en correspondance avec cete Wallonie industrieuse marquée par la sidérurgie, ne pouvait manquer d'être décisive. Le sculpteur qui est aussi dessinateur, graveur et peintre, a opté très tôt pour cet acier qui fit la fortune et l'infortune de tant de monde autour de lui. Un matériau âpre, difficile, violent et que le marteau ne peut façonner qu'à son point de fusion. Violence à laquelle répond l'énergie créatrice d'un artiste guerrier qui donne une nouvelle vie aux ferrailles et aux grandes barres d'acier dont il dirige les destinées. Ce faisant, il en appelle au passé, aux racines et à ces "labyrinthes intérieurs" à travers lesquels l'homme comme l'artiste cherche son chemin. Un chemin de vie parsemé d'embûches - inquiétudes de l'homme, expérimentations de l'artiste - qui n'est, là encore, pas sans références, me semmble-t-il, au monde de la mine.

Au fil des ans et de ses recherches Johan Baudart est passé de structures géométriques simples à de noueuses constructions, des formes abstraites à de suggestives figures. Puis il s'en est allé vers d'autres matériaux, mariant aujourd'hui la pierre et le métal, jouant de nouvelles correspondances, toujours tout entier dans sa relation, très physique, au matériau qu'il anime. Et le sculpteur de jouer avec les volumes et les surfaces, avec les vides et les pleins, créant tensions et harmonies, toujours aux aguets, toujours en attente, cherchant à percer au-delà de la matière, le mystère qui est en toute chose. Dessins et gravures sont apparus, reliefs qu'un trait nerveux et incisif imprime au gré d'arborescences diverses à travers lesquelles l'artiste poursuit ses questionnements. Travaux sur papier dans lesquels interviennent le noir et le blanc, mais aussi le rouge. Rouge de la vie... et du métal en fusion.

(Bruno Théret 2012)

Préface du catalogue galerie Fred Lanzenberg 1991

Fuite, envol, courbe, contre-courbe, déploiement, ascension mais aussi bien chute, repli, repos... De ce mouvement sans cesse contrarié, de cet élan presque toujours annulé par son principe contraire et dans lequel Icare reconnaîtrait les ailes du désir, Johan Baudart a fait sa nécessité, rythmant dans le fer noir et dur les lettres majuscules d'une poétique sobre, puissante que la silhouette humaine, la nature, au départ, ont largement inspirée.

Comme "L'homme qui marche", fameuse sculpture futuriste dont Boccioni a décomposé les différents temps de la fuite en avant, créant l'illusion d'un mouvement perpétuel, les oeuvres de Johan Baudart captent l'essence même du mouvement, ses conductions nerveuses, ses tensions vives, la manière dont brusquement il s'empare du vide, cet allié naturel, pour créer le sens.

Le matériau, après tout, n'est là que pour saisir les forces agissantes, les livrer, sans les annuler, à l'espace accueillant qui s'ouvre à ces graphies musclées comme la page blanche aux arabesques d'une belle écriture. Mais ici nulle afféterie, nulle calligraphie : l'acier dans son énergie brutale et le travail sans mollesse du forgeur et du soudeur compensent la grâce choréographique des sculptures. Les envols, notons-le, se font souvent au départ de noeuds, de cassures, de petits imbroglios formels qui brisent la trop bonne venue d'une ligne, d'un tracé.

Après tout, rien ne naît de rien et la beauté elle-même, l'harmonie se conquièrent de longue lutte sur le chaos. les meilleurs artistes le savent comme ils savent que l'oeuvre achevée doit garder quelque chose de cette tension, de cette difficulté. Et on s'avise que ces géométries souples, enlevées, tout en impromptus et en volte-face, en jeux graphiques, sont toujours sur le qui-vive, en instance de rupture, conduites délibérément par le sculpteur en ce point litigieux où, défiant les lois de l'équilibre, elles risqueraient de s'abîmer. Le jeu aérien et virtuose, en fait, n'est pas un jeu et l"oeuvre ne paraît ludique, séduisante que parce que l'allégresse et la légèreté sont quelquefois la politesse du savoir et le la maîtrise.

(Danièle Gillemon novembre 1991)

SOIGNE TES ANGLES ! Ou Le magnétisme de la pierre taillée.

On a tout dit de ce destin obligatoire, flambeau repris en bordure de route, la bouche crevée par les herbes folles et la fumée noire des incendies.

Mais a-t-on assez parlé du miracle de l'homme qui entend l'acier ? Qui l'entend et lui répond ? Qui sait les mots magiques, ces vibrations ancestrales qui parviennent à plier l'univers au niveau des yeux des hommes ?

Désirs irréalisés de pauvres dieux anarchiques, les sculptures de Johan Baudart ont les angles qui saignent d'avoir trop maudit les hommes.

Elles cherchent, seules, à enfanter une descendance universelle, qui ne peut, pourtant, se concevoir sans leur regard d'humain, leur toucher, leur don de briser comme de construire – l'essentiel étant que rien ne soit pareil après leur passage.

Ces sculptures tâtonnent dans l'espace, courants d'air d'acier, à la surface pareille à la paume, aux lignes de vie qui crèvent les yeux de qui veut bien les voir.

Ce sont des masses qui s'attirent, se repoussent, et finissent par se percuter en ébranlant les continents. Des plaques immenses, en rouleau d'eau de mer, et qui finissent par ravager les côtes en déroulant leur langue inébranlable, en aplatissant tout ce qui court, en transportant ce qui se laisse porter.

Approchez votre oreille.
Contre.
Tout contre l'acier rongé.
Maltraité, mal aimé, travaillé, adoré, maudit et maudit encore.

Posez votre oreille sur sa résonance universelle. Du coeur des cathédrales de ce mercenaire de génie, nous viennent des voix baroques pulsant du creux de la terre des hommes. Sonores, puissantes, rugissantes, elles s'apprêtent à tout renverser.

(stephen Vincke septembre 2006)

" Johan baudart, une oeuvre parmi les siennes "

Que cache la silhouette d' aigle noir de Johan Baudart ?

Pour répondre à cette question,rien ne vaut d'approcher l'homme en ce qu'il est. De le cotoyer au beau milieu de son oeuvre- je n'entends pas nécessairement par là venir le mitrailler au coeur de son atelier, mais bien l'approcher en tant qu' « organisme créateur «, et se permettre de tâter doucement sous les ailes du corbeau, le poitrail sanguinollent qui ne cesse d'exhaler.

Tout d'abord – je me permets d'y revenir – il y a l'allure générale de l'homme, sa stature, sa taille, son maintien. Dans un mélange de sobriété et d'élégance, si Johan Baudart se tient droit-debout, c'est pour mieux faire glisser son passé dans la terre. Il se sait l'antenne et le décodeur, et embrasse ainsi la naissance du message, son envol, sa réception ( le Grand Cirque ). Unique, Johan Baudart fait partie intégrante, tel un rocher, de la nature. Sa stature est sa sincérité, l'application «pratique « et fonctionnelle d'une chaire bruissante.

Johan est toujours habillé de sombre, un grand manteau noir sur les épaules, commeem la croûte noircie par le feu étreint avec désespoir la tendreté poreuse d'une mie blanche. Bref: la carapace de l'insecte ravageur,qui protège les organes tendres des orages et des coups.

Les traits à la fois bruts et fins du visage, délicatement ridés, la bouche franche, son sourire prompt, ses yeux plissés: le visage volontaire de Johan est à mi-chemin entre celui du vieux sage oriental et celui du mécanicien de locomotrice. Il y a bien entendu la paire de lunttes. Cerclée de noir. Posée à mi-chemin sur le nez . Comme si la vision de la réalité n'était possible qu'en bordure de faille.

Ses mains méritent plus d'attention que quoi que ce soit d'autre, mais j'ai déjà tant parlé de leur vie propre que le risque de reprendre la même musique n'est guère tentant. Néanmoins, je ne puis passer sous silence, au risque de paraître fort incomplet, leur toute-puissance : chaque doigt tire sa force du mystère de la Création, depuis la ligne de vie jusqu'au bout des griffes. La peau des mains de Johan Baudart est une rude cartographie de l'homme, qu'une poignée de main transmet en un éclair.

Au risque de paraître trivial, Johan Baudart – son corps ! - est un croisement très minéral des animaux suivants: aigle, vautour, taupe, lynx,( etc) ...Bref, une vraie connexion entre la terre et le ciel. Comme si l'homme, enlevé par le vent, cherchait à s'agripper à la terre avec l'énergie du désespoir, et cet autre , glissant sur l'air du temps ( jolie musique ) cherchait à tout prix à atterrir en urgence pour échapper à la tempête. Une dualité que les grecs auraient mis en vers, que les romains auraient statufié. Johan nous arrive pourtant en chair et en os, comme pour mieux révéler qu'en chacun, en chaque fibre, en chaque sang, se trouve le sens premier, et non en les mots ou en la matière dur  il n'y a d'autre éternité que l'ombre d'un battement de coeur,chacun le sien

Mais la dualité va plus loin, Johan Baudart est le parfait carrefour entre dureté et tendresse . Obscurité et blancheur. Fixité et mouvement. Il n'y a pas chez lui, le moindre mouvement , le moindre langage, qui n'ait son opposé, son double – qu'il s'agisse d'un jumeau ami ou ennemi. Ainsi son travail sur les racines qui va et vient entre racines et houppier, dans un mouvement de balancier qui donne de la transmission une image intelligemment chorégraphiée.

Johan Baudart est une mécanique qui tire sa substance non de la délicate pile d'une horloge de précision, mais bien de la double boîte démultipliée d'un bulldozer D9, le genre de machine assez puissante pour renverser une montagne, et combler un lac ou un ravin. Ainsi Johan Baudart repousse les terres évidentes de la vie pour mieux remplir le lac mystérieux, effrayant de la Mort. Quiconque marche sur ces terres fraîchement retournées, dont les tripes misent à l'air exhalent des parfums de cimetière aride , ne peut qu'être touché et, ce faisant, ramené, les pieds joints , dans sa condition d'homme, effrayant tombeau de chairs dont il cherche à s'extraire par le divertissement et l'oubli ( des petites voies populaires).

Il y a une " manie " qui à mon sens, parle pour l'homme-Baudart. Sa manière lente, sobre et sincère de tirer de profondes et interminables bouffées à de tout petits mégots. La petite incandescence éclaire alors la silouhette de l'homme sous un jour nouveau : celui d'un fin mécanicien du Beau.

Stephen Vincke ( décembre 2009 )

Baudart J. UN HOMME…

Un homme marche Dans un chant de mitraille, Il recherche une épave…

Un homme vacille Sous un ciel immense Dans ses mains tendues Des tôles froissées

Puis il s'affale, il s'écroule, Tombe dans la fauve rouille Mélange le sang qui travaille, Se relève enfin, Le tenaille des syllabaires perdus

Un homme crie Dans l'autre sang des forges, Entre mains jalouses qui se ferment Et moignons d'anges encore fumants Dans l'alphabet fluant des fonderies

Une femme enfin se déploie Qui signe ses errances

De ses ailes brisées Sur la neige des jours Puis quelques enfants

Un homme se tait Et ce silence aura ses lettres Ses élytres, ses Electres

Un homme rit, enfin Lèvres gercées, mains blessées Ongles sales, morve au cœur Magicien fatigué qui épuise la matière De nos peurs, de nos paumes, de nos rêves,

Et une femme quelque part pleure

 

Jfl (Le 08 novembre 2008)

Pour Johan, en souvenir. . .

« Puisque tu ne peux plus faire de montagne, fais une montagne de ta sculpture »

Cette réponse d'André Wiillequet au jeune sculpteur venu le voir, après un grave accident l'a-t-il, comme il le dit, soutenu, conforté dans la poursuite de la route entamée ?

Johan était sur sa voie, celle que tout jeune, enfant encore, la perte tragique de son père, créateur de formes, avait sans doute ouverte pour lui. Certes encore cachée, mais en germe dans le fruit, cette voie était sienne déjà.

Il continue, persévère, brave et dépasse les obstacles. Les outils que les mains de son père ont laissé échapper, Johan va les reprendre, et poursuivre le travail commencé. Mais, désormais, ce travail là sera sien.

L'inacceptable le révolte, certes, mais jamais l'injuste fatalité ne l'abattra.

De ce travail volontaire, décidé, maîtrisé naîtront des sculptures de tension contrôlée, lignes fortes tracées dans l'espace, traits métalliques vigoureux et souples, mouvements et rythmes saisis comme un instantané, au juste moment de l'équilibre.

 

Françoise Willequet (Février 2008))

Conversation avec l'ombre (texte de Eddy Devolder)

Les scuptures de Johan Baudart, ce sont des mouvements, des figures qu'il travaille et façonne à la manière d'épures. Ce sont des gestes imposés au métal afin qu'il exprime ce que ces gestes ont d'épique et de beauté.
Ce sont des lignes conférées au fer, des coups de griffes dans la tendre chair de l'espace.
Et lorsqu'il coule le bronze, c'est avec le déferlement de cette ligne soudain devenue lécheuse d'étendue, de cette caresse, de cette glissade ivre d'une envie de cimes qu'il se mesure.

Ces sculptures possèdent un cheminement, une histoire : elles sont nées de l'ombre, le khâ des égyptiens, le yin des chinois, la seconde nature de beaucoup d'africains, ou plutôt elles sont nées dans l'ombre, dans le reflet immatériel et insaisissable de la pièce récemment achevée.

Quand elle est terminée, il la manipule longtemps, la tourne dans les sens et contemple la silhouette qu'elle projette au sol ou sur le mur. Pendant des heures, jusqu'au moment où dans la forme des arêtes, des courbes, des plans et des masses se dresse l'esquisse de ce qu'il essayera de saisir dans le dessin, d'abord, dans la maquette avant de passer à la sculpture en grandeur réelle.
Ce jeu, cette façon d'interroger l'ombre n'est pas gratuit. Il pourrait s'apparenter à une déclinaison formelle, c'est au contraire une forme d'interrogatoire.

Un épisode Phare conditionne en effet le rapport premier à la sculpture. Il se déroule la nuit sur l'ancienne route Bruxelles-Tournai. Un jeune sculpteur, à l'aube d'une carrière prometteuse s'écrase au volant d'une voiture qu'il s'est achetée avec le montant d'un prix obtenu en Italie pour une sculpture qu'il avait exposée là-bas.
Lorsqu'il meurt, prisonnier d'un amas de tôle encastrée dans un arbre, son fils s'insurge contre le destin. Il a quatre ans et se sent soudain investi d'une misssion : prendre le relais. Son père laissait derrière lui une masse de projets inachevés, de travaux en cours.
Prolonger les pas de son père, ce sera sa façon de se venger d'une mort injuste, d'en découdre avec la fatalité.
Sa vocation, il la perçoit comme un devoir à accomplir, une nécessité.
Dès qu'il lui répond, son tentreprise devient conversation intime avec le défunt.
Le chemin lui est d'avance donné, c'est le sien, personne ne peut le lui contester, c'est le seul fils de Théo. Lorsqu'il fréquentera les cours de l'académie ou à la Cambre, ce sont les anciens amis de son père qu'il retrouve comme professeurs. Ils réactivent le souvenir.

Jean Coenen. Sculpteur-Fondeur.
Professeur de sculpture à l’Académie des Beaux Arts de et à Charleroi 1976-2006.

http://users.skynet.be/jeancoenen/
http://www.dailymotion.com/video/xzi7je_sculpture-en-bronze-de-jean-coenen_creation

Mon premier contact avec Johan Baudard date d’une cinquantaine d’années.
A cette époque je suivais les cours de Rik Poot a la Cambre en même temps que le père de Johan. Nous travaillions également à la Fonderie Nationale des Bronzes à Bruxelles.
Un dramatique accident de voiture mis fin à notre amitié, laissant le petit Johan sans père.

Je retrouvais Johan une vingtaine d’années plus tard comme ouvrier fondeur à la Fonderie Pakesoft près d’Alost…
Delors Johan installa sa propre fonderie non loin de Mons.
J’ai ainsi pu lui confier l’une et l’autre de mes sculptures à fondre à mon entière satisfaction.

J’ai pu suivre régulièrement l’évolution de son propre travail et découvrir ainsi la naissance d’un sculpteur et la concordance entre l’évolution et la maturation de l’homme et de son œuvre.
Ainsi, arrivé à l’age de la cinquantaine l’œuvre de Johan s’exprime pleinement et témoigne d’un accomplissement en concomitance entre l’homme et son œuvre.
La rencontre du métal forgé et de l’acier corten et la maîtrise acquise seront dans l’avenir pour Johan les outils d’une écriture sculpturale personnelle.

Je souhaite à Johan de pouvoir poursuivre sa quête d’absolu aussi bien en tant qu’être humain qu’en temps que sculpteur.
Que l’avenir lui soit favorable.

Jean Coenen.
Le 12-07-2019 à Merbes le Château.